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Un peu de tout , d'actu, de people, coup de gueule du moment, opinion

Hugo Rafael Chávez Frías

Hugo Rafael Chávez Frías

Hugo Rafael Chávez Frías

Ou

(Le Politique, pour le bas peuple.)

Les grands hommes de ce monde ont toujours des parcours atypiques et prédestinés, qu’ils ont dû forger à la sueur de leur front. Le défunt président vénézuélien faisait indéniablement partie de cette catégorie d’individus aussi rares qu’infimes, qui pouvaient se prévaloir d’avoir eu droit à une existence exceptionnelle.

Rien ne prédisposait ce second fils d’une famille nombreuse et modeste de sept enfants à l’avenir qui l’attendait. Mais c’était sans compter sur le sort qui lui, avait déjà tracé en lettre d’or sur le parchemin de sa destinée, la ligne directrice qui allait le guider durant le reste de sa vie.

Naissance d’un Géant.

Hugo Rafael Chávez Frías naquit le 28 Juillet 1954 à Sabaneta dans l’Etat de Barinas, dans les basses terres des Andes vénézuéliennes près de la cordillère des Andes, et trouva la mort dans son pays natal à Caracas des suites d’un cancer, le 5 Mars 2013.

Quand le petit Chávez vint au monde, ses parents Elena Frías dite Frías de Chávez et Hugo de los Reyes Chávez, étaient tous les deux de modestes enseignants dans une école locale, et habitaient dans un petit village juste à la sortie de Sabaneta, dans une maison faite de feuilles de palmiers et de terre battue.

C’est dans cette humble demeure que grandit le petit Chávez avec le strict minimum. Dans ce contexte, la logique aurait voulu que l’on n’entende jamais parler de lui, mais la destinée avait déjà dessiné et signé tout en bas de la dernière page de l’histoire de sa vie, la captivante fresque qu’allait être son existence.

Si Hugo Chávez avait été un être ordinaire, il aurait sans doute fini ses jours comme prêtre dans une église de la région. Sa mère Frías de Chávez, fervente croyante, voulait voir son fils devenir un prêtre catholique. Très jeune elle l’envoya faire ses classes dans l’église du village, où il fut garçon de cœur pendant une année entière. Hélas, l’effet escompté fut à l’opposé de ce qu’avait souhaité sa génitrice. À l’intérieur de ce lieu saint, le petit Chávez avait des obligations. Il devait polir et nettoyer les statuettes représentant les saints et Jésus. Cet acte qu’il répétait de manière quotidienne, développa chez lui une aversion à la représentation en figurine de Jésus. Il dira plus tard, qu’il était particulièrement offensé par le portrait que son église faisait de Jésus, le représentant comme un idiot alors que lui, le considérait comme un rebelle. Peu après cette épisode de sa vie, ses parents l’envoyèrent vivre avec son frère ainé Adán, chez sa grand-mère paternelle Rosa Inés Chávez, qui vivait elle dans Sabaneta.

Ce fut un des tournants crucial de sa vie. Il tissa des liens plus forts avec son aïeule qu’avec sa propre mère.

Dans cette région du pays ou la plupart des enfants ne suivent pas d’études supérieures, Chávez sera l’une des rares exceptions qui confirmait la règle. À l’époque ou il demeurait chez sa grand-mère, il fréquentait aussi l’école Julián Pino et tenait un journal intime où il avouait être un fan ; de baseball, de chant, de peinture, et un amoureux de la nature. Mais ce qui marqua plus le jeune Chávez durant cette période, ce fut les récits que lui racontait son aïeule paternelle au sujet de son arrière grand père : le très célèbre rebelle Pedro Perez Delgado, plus connu sous le nom de « Maisanta » qui avant sa capture en 1922, soutint l’insurrection qui mena à la mort un ex président vénézuélien et un gouverneur d’Etat.

Il s’intéressait aussi énormément à la vie, à l’idéologie, ainsi qu’aux écrits de Simon Bolivar, qui est très respecté à la fois au Venezuela et dans le reste de l’Amérique du Sud, en tant que révolutionnaire vénézuélien et membre de l’armée de libération. C’est ainsi que le célèbre révolutionnaire vénézuélien devint son mentor et aussi son maitre à penser.

Immersion dans le grand bain de la politique.

En 1971 à l’âge de dix ans, Chávez rejoint l’armée vénézuélienne. (À partir de cette date, les évènements vont aller très vite pour lui.) Il dira plus tard s’être engagé, pour pouvoir jouer dans l’équipe de baseball de l’armée, afin de pouvoir réaliser un jour son rêve de gamin – devenir lanceur pour les Giants de San Francisco – comme Isaías « Látigo » Chávez (pas de liens familial entre les deux) le héros de sa jeunesse. Mais comme nous le savons tous, il ne joua pas au Baseball. Du moins, pas à un niveau professionnel. Peu de temps après s’être enrôlé, il laissa sa passion d’enfance de coté, pour s’inscrire à la Venezuelan Academy of Military Sciences. Dans cette école militaire, il put s’adonner à la lecture de livre d’histoire en particulier et apprit surtout à débattre avec d’autres camarades. Ses jeunes et fougueux compagnons, enflammés comme lui par les différentes insurrections qu’avaient connues de nombreux pays Sud Américain. C’est pendant ces soirées de débats, que cet impétueux fils d’enseignants se forgea le caractère et le personnage de révolutionnaire qu’on lui connut.

Il aimait tellement épiloguer au sujet des révolutions Sud américaines ; qu’il finit par fonder son premier parti politique quatre ans seulement après avoir intégré l’académie. Ces longues heures passées à épiloguer avec ses compagnons, ne l’empêchèrent pas de sortir 8° de sa classe, en tant que sous-lieutenant avec un diplôme en arts et sciences, le 5 Juillet 1975 à l’âge de vingt et un ans.

Hugo Chávez bascula définitivement dans la politique le 24 Juillet 1983 lors du 200° anniversaire de la naissance du Libertador, (Libérateur) du Venezuela et des autres colonies espagnoles d’Amérique du Sud, Simón Bolívar. Cette année là, il fonda avec son ami Raúl Isaías Baduel de un an son cadet, (qui deviendra par la suite son ministre de la défense) le Mouvement Révolutionnaire bolivarien 200, « MBR-200 » d’orientation socialiste, dans le but de pouvoir un jour changer la constitution de son pays qu’il trouve moribonde, et calquée sur les pays Nord Américains ; au Venezuela le sport national est le baseball. Animé par les récits de sa grand-mère, du Libertador, et ainsi que par les débats auxquels il assistait, il décida de faire bouger les choses dans son pays. Il s’appliqua et fomenta patiemment avec le MBR-200, un putsch nommé « Ezéquiel Zamora » qui eut lieu le 4 Février 1992 contre le président Carlos Andrés Perez ; qu’ils accusaient d’avoir dirigé une répression sanglante contre la population – répression auquel Chávez ne participa pas prétextant un arrêt maladie - et de mener une politique contraire à ses engagements électoraux. Hélas cette tentative échoua, et il fut emprisonné pendant deux ans.

Mais il ne se démoralisa pas pendant son séjour carcéral au contraire, il continua le combat en enregistrant une vidéo cassette dans laquelle il appela à l’insurrection. Cette cassette fut diffusée dans la nuit du 26 au 27 Novembre, lors du deuxième coup d’Etat préparé par le MBR-200. Deuxième tentative qui avorta également, bien que son parti prit le contrôle du pays pendant quelques minutes. Pendant ses deux années d’incarcération, il ne perdit pas espoir. Il rumina pour pouvoir revenir plus fort quand l’occasion lui serait propice.

En 1994 Rafael Caldera fut élu pour la seconde fois au Venezuela. Réalisant une de ses promesses faites avant d’être élu, il ordonna que l’on gracie Chávez, ce fut le début de l’ascension de l’enfant pauvre de Sabaneta.

Chávez au Pouvoir.

Chávez ne traina pas.

À peine libéré, il créa de nouveau un parti politique toujours d’orientation socialiste, le Mouvement Cinquième République.

Deux ans plus tard, le 6 Décembre 1998, cet arrière petit fils de rebelle remporta l’élection présidentielle de son pays avec 56% des voix. La plus forte majorité jamais constatée à cette élection en quarante ans de démocratie Vénézuélienne. Encore quelques mois plus tard, le 2 Février 1999, il prêta serment sur cette même constitution qu’il trouvait déjà moribonde bien avant son arrivée au pouvoir. C’est à partir de la que nous autres étrangers, allons commencer à entendre parler de cet être atypique au célèbre franc parler, et au caractère bien trempé.

L’une des premières mesures de Chávez président, fut de demander un référendum, qu’il obtint afin de pouvoir changer la constitution de son cher pays. Référendum qui fut accepté le 19 Décembre 1999 par 72% des participants.

Chávez était maintenant installé sur le plus haut siège de sa chère nation, et avait désormais les pleins pouvoirs, pour mener à bien la politique économique sensiblement « socialiste » qu’il nomma « révolution Bolivarienne ».

La fin d’un mythe :

Si l’on prend le temps de faire une rétrospection inquisitrice sur les politiques menées dans les différents pays de la planète, très peu de président peuvent se targuer d’être arrivé à un tel résultat, en si peu de temps. Mais bien sur, ses détracteurs ne retiendront que le mauvais ; comme ses apparitions au côté du tristement célèbre président Iranien, Mahmoud Amadinejad – qui dira plus tard que Chávez était son frère. Ou encore ses déclarations fracassantes sur les bombardements d’Israël contre la bande de gaza ; qu’il qualifie de pire que la Shoah. Et pour d’autres, qu’il n’était qu’un adepte du népotisme à outrance (plusieurs membres de sa famille directe ont des postes important dans son administration et autres établissements d’Etat). Quant aux plus virulents de ses détracteurs, ils diront de lui, qu’il n’était rien d’autre qu’un potentat similaire à ses homologues Africains.

Seule l’histoire retiendra la véracité du travail accompli par cet être, qui fut ô combien précieux pour sa nation. Ses opposants pourront toujours continuer à brailler. Hugo Rafael Chávez Frías avait la majorité derrière lui. Cet homme qu’ils critiquaient sans cesse avait tout de même échappé à un coup d’Etat, à un référendum révocatoire, et avait été réélu deux fois. Mais l’unanimité n’existe pas, surtout en politique. Pour tous ceux qui ont toujours douté de la popularité du président Chávez dans son pays, ils n’auront qu’à prendre le temps de considérer le chagrin qu’a suscité sa mort au Venezuela. La popularité du défunt président était à la hauteur de l’action qu’il mena tout au long de sa vie.

La politique au service du peuple

Aucun gouvernement ni homme politique, ne pourront éradiquer de façon définitive le chômage; ce fléau gangrène chaque Etat de la planète sans exception, en nuisant à sa santé économique. Mais n’est-ce pas le travail d’un chef de l’Etat accompagné de son gouvernement, d’au moins s’adonner à la tâche, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour améliorer au maximum les conditions de vie des citoyens qui les ont élu. Je pense que oui. Et c’est vers un tel résultat que les efforts d’Hugo Chávez ont toujours tendu.

Voici les principaux changements qu’il apporta à la constitution :

  • Il change le nom du pays en « République bolivarienne du Venezuela » ;
  • Il abolit le sénat et passe donc à un système monocaméral ;
  • Le mandat du président passa de 5 à 6 ans ;
  • Le président peut être immédiatement réélu à la fin de son mandat une seule fois. La constitution antérieure permettait la réélection du président, mais seulement après une période de dix ans ;
  • Il met en vigueur un référendum révocatoire qui permet au peuple de destituer n’importe quel gouvernement, fonctionnaire ou administrateur public, y compris le président ;

Il interdit notamment la culture d’OGM et met en place un système de banque de semence. La pêche intensive est rendue prohibée dans les eaux territoriales vénézuéliennes, afin de préserver la biodiversité maritime et de favoriser les petits pêcheurs. Idem pour la pêche au chalut au niveau des zones côtières.

Le chômage :

Le taux de chômage au Venezuela passe de 11,3% (1998) à 7,8% (2008). Durant cette période, 2,9 millions d’emplois furent crées, et la proportion d’emplois dans l’économie informelle tombe de 54,6% (1998) à 48,2% (2008). Ce qui représente un résultat plus qu’honorable.

Politique Sociale :

Tout comme sa mère, Hugo Chávez était un fervent croyant. Durant toute sa carrière à la plus haute fonction de l’Etat, il a essayé de faire en sorte que sa politique se rapproche le plus possible des saintes écritures. Lui-même issu d’une famille démunie, il avait bien conscience de la pauvreté récurrente à laquelle faisaient face les habitants de son pays. Pour lui, la pauvreté et la malnutrition étaient des calamités qui ne devaient pas exister, car il y avait suffisamment d’argent sur terre. Voila pourquoi il se posait toujours en garant de la classe populaire, et en porte parole de l’anti-impérialisme dans le monde, et des américains en général.

Selon le rapport du Center for Economic and Policy Research sur l’évaluation des indicateurs socio-économiques aux cours des dix premières années de l’administration Chávez indique que :

· Le taux de pauvreté fa été diminué de moitié, de 54 % des ménages (2003) à 26 % (2008). La pauvreté extrême à diminuée à hauteur de 72 %.

· L'accès à la nourriture est amélioré de manière significative. La consommation calorique moyenne passa de 91 % des apports recommandés (1998) à 106 % (2007). Les décès liés à la malnutrition chutèrent de 35 % (de 4,9 à 3,2 décès par 100 000 habitants) entre 1998 et 2006, notamment grâce au Programme Alimentaire Scolaire (petit-déjeuner, déjeuner et collation gratuits dans les écoles publiques) et au réseau Mercal de nourriture subventionnée.

· Les inégalités, mesurées par l'indice de Gini ont diminué de 48,1 en 2003 à 40,99 fin 2008 (l'égalité maximale étant représentée par un score de 0). Le journal The Economist fut remarquer alors que cet indicateur diminuait dans les principaux pays d'Amérique du Sud, au Venezuela il augmentait ce qui ne changeait pas le fait qu'il demeurait selon l'indice Gini le pays le moins inégalitaire d'Amérique du Sud

· Les allocations sociales, notamment vieillesse et handicap, passèrent de 1,7 million (1998) à 4,4 millions de bénéficiaires (2008)

Le salaire minimum vénézuélien fut augmenté à plusieurs reprises par Chavez.

Hugo Chávez lança la Mision Vivienda (« mission logement »), en 2011, 200 000 unités furent construites. L'objectif était de construire deux millions de logements d'ici à 2019. Le revenu par habitant qui était de 4 000 dollars a bondi à 13 000 dollars en 2009.

La santé :

Un pays malade ou inculte, représente une faiblesse considérable pour son propre intérêt. Le président Chávez le savait. Il savait qu’être pauvre équivalait à être faible, et qu’être faible était le plus colossal des handicaps auxquels il pouvait être confronté. Lui ce fier militaire de formation, ne voulait pas que son pays soit estropié, il savait que cela rendrait son peuple dépendant des grandes puissances de ce monde. Il voulait être indépendant parce que pour lui, le temps des colonies était révolu.

En échange de livraisons du pétrole vénézuélien, le gouvernement Cubain de Fidel Castro, fournit environ 20 000 médecins, qui participèrent au programme Barrio Adentro (à l'intérieur du quartier), un programme de santé pour les quartiers défavorisés, et furent également présents dans les zones rurales reculées.
Les casernes militaires furent utilisées pour accueillir du matériel médical de haute technologie, multipliant ainsi les centres hospitaliers et permettant à une plus grande partie de la population d'y accéder gratuitement. De 1996 à 2006, la mortalité infantile diminua de plus d'un tiers. Le nombre de médecins généralistes dans le secteur public fut plus que décuplé, fournissant des soins médicaux à des millions de Vénézuéliens qui n'y avaient pas accès.

Éducation :

La réorganisation de la Fondacion Ayacucho en 2005 a permis d’attribuer plus de 14000 bourses d’enseignements supérieurs pour l’année 2006. Le nombre d’étudiants dans le supérieur doubla entre les années 1999-2000 et 2007 et 2008, et la part du Produit Intérieur Brut consacré à l’éducation, qui était de 1,7% en 1993 et de 1,6% en 1998, passa à 4,3% en 2005.

D’après les chiffres de l’UNESCO l’analphabétisme a été éradiqué au Venezuela. Quoi que disent ses détracteurs, cela représente un travail titanesque ainsi qu’une arme extraordinaire pour les vénézuéliens, et le Venezuela. L’œuvre d’Hugo Chávez aura des répercutions positives et immédiates pour les générations présentes et futures.

MPB

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